La Prévalaye au calme après trois jours de rave
La rave, endeuillée après le décès d'un jeune homme, s'est terminée hier dans le calme. Les derniers teufeurs ont quitté le site en fin de journée. (Lire également page 4)
Hier, à 13 h, le teknival en marge des Trans vit ses dernières heures. Trois jeunes remplissent des sacs de détritus qui jonchent le bitume. D'autres, capuches sur la tête, dansent devant les murs d'enceintes. Ils veulent continuer la fête entamée vendredi soir.
Trois sound systems jouent encore. Les autres se sont arrêtés au petit matin. Thibaut, 20 ans, originaire du Val-d'Oise, s'en va avec le sourire et une bonne dose de fatigue. « Le temps était pourri, mais j'ai vécu un super moment avec de la bonne musique. »
Pour cette bande de copains venus du sud de l'Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, c'est l'heure du démontage du sound system. Le vent commence à souffler fort. « Les bâches s'envolent, il est temps de s'y mettre. On a pas envie de casser le matériel », dit Mathieu. « Et puis, on travaille demain », ajoute son copain.
Le décès de Samuel Voisin, samedi, a marqué les esprits. Certains jeunes, bouleversés, ont décidé de quitter la fête. Un sound system a été démonté au cours de la nuit. « C'est moche ce qui arrive, confie Denis. On est tous abasourdis. »
« Malaises et grosses fatigues »
La nouvelle s'est vite répandue, mais n'a pas empêché la majorité des 3 000 participants, selon les chiffres de la préfecture, de poursuivre leur week-end. « Ce drame aurait pu arriver dans n'importe quelle fête. » Le jeune homme a t-il succombé à une overdose de stupéfiants ? Les résultats de l'autopsie qui seront connus dans plusieurs jours permettront de déterminer les causes de la mort.
Parmi les teufeurs rencontrés sur le site, beaucoup, parfois très jeunes, fille comme garçon, racontent avoir consommé de la drogue au cours du week-end, en plus de l'alcool et des joints de cannabis. « C'est malheureusement comme ça aujourd'hui. Avant, les gens venaient pour la musique, en prenant éventuellement un peu de drogue. Maintenant, certains ne viennent que pour ça », regrette Jules, 30 ans, qui fréquente les raves depuis une dizaine d'années.
Les secouristes de la SNSM, présents en permanence sur le site, ont été sollicités nuit et jour pour des « grosses fatigues » ou des malaises. « On a eu aussi quelques hypothermies et des blessures légères », confie un sauveteur. Les équipes sont restées en alerte jusqu'à l'évacuation de La Prévalaye. Vers 17 h 30, les sons étaient tous débranchés, et en soirée, les teufeurs avaient quasiment tous quitté le site.
Ca me rappele un peu ce qu'on disait sur un post precedent .... Les tekni c'est fini
Apparement Samuel Voisin faisait partie des CIRK A SON.